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Heliup installe sa première usine au Cheylas
La start-up essaimée du CEA a choisi le site de SLS Actiparc au Cheylas (Isère) pour implanter sa première usine de production de panneaux photovoltaïques ultra-légers.
Heliup, spin-off du CEA basée à Savoie Technolac, aménage une unité de production de panneaux photovoltaïques au sein de la zone d'activités SLS Actiparc Sillon Alpin.
Au mois de septembre, l'entreprise Heliup investira son premier site de production industrielle de panneaux photovoltaïques, que la société savoyarde a choisi d'installer au Cheylas, non loin de son siège au Bourget-du-Lac.
En cours de rénovation sur le site SLS Actiparc du sillon Alpin, le bâtiment abritera la première ligne industrielle qui produira jusqu'à 500 000 m² de panneaux par an.
« Notre ligne pilote a une capacité d'environ 10 000 panneaux par an, explique Yannick Veschetti, cofondateur et président d'Heliup. L'objectif de ce nouveau site qui commencera à produire en octobre 2024, c'est de monter progressivement en cadence, notamment grâce à l'automatisation. Nous allons passer de 40 panneaux par jour actuellement sur la ligne pilote, à 80 panneaux par heure. »
Une accélération qui dépendra des commandes, mais que Yannick Veschetti souhaite évidemment la plus rapide possible. « Plus on se rapprochera de la pleine production, plus les coûts seront optimisés permettant de proposer des produits encore plus compétitifs ».
La spécificité des panneaux Heliup depuis sa création en 2022, ce sont des panneaux légers, par conséquents compatibles avec toutes les toitures.
« Ils sont destinés à être installés sur des toitures de bâtiments existants. On cible en particulier les grands bâtiments commerciaux, logistiques ou industriels. Beaucoup de ces bâtiments, pour les moins récents, n'ont pas été conçus en imaginant la possibilité d'installation photovoltaïque, et ne pourraient pas supporter la surcharge des solutions traditionnelles. Nous avons donc développé un panneau léger, avec un système d'intégration associé, qui permet d'avoir une solution technique, économiquement viable et qui ne pose pas de problème pour les assurances décennales. »
Il existe en France près de 300 millions de mètres carrés de ce type, auxquels on peut ajouter 400 millions de mètres carrés de bâtiments agricoles, soit autant de possibilités solarisables par la solution d'Heliup.
Yannick Veschetti : « Proposer un produit compétitif, tout en créant de la valeur sur le territoire »
Avec sa solution différenciante, le président d'Heliup est confiant quant à sa capacité de résister, dans un marché du photovoltaïque chahuté par la concurrence chinoise. « C'est un optimisme mesuré au regard de différents critères. Il nous faudra d'abord atteindre une certaine maturité industrielle et une bonne capacité de production. Mais notre panneau est différent de ceux que l'on trouve sur le marché : il est innovant, breveté, et même si on a des concurrents, ce n'est pas à la même échelle. Nos clients finaux sont aussi des profils qui ont de l'appétence pour les produits locaux avec des certifications strictes. La réglementation va aussi les obliger à installer davantage de panneaux sur le bâti existant, dont des panneaux faits en Europe. Sur notre technologie, il y a de la place pour proposer un produit compétitif, tout en créant de la valeur sur le territoire. »
Treize millions d'euros sécurisés lors du dernier tour de table
La rénovation du site et l'installation de la ligne industrielle représentent un investissement de 5 millions d'euros pour Heliup, financés par une récente levée de fonds qui lui a permis de sécuriser 13 millions d'euros.
L'exercice en cours sera le premier en mesure de dégager un chiffre d'affaires, mais Yannick Veschetti pense pouvoir atteindre le seuil de rentabilité dès l'année prochaine.
Heliup compte aujourd'hui 30 collaborateurs, mais ils devraient être une cinquantaine d'ici la fin de l'année. « Nous recruterons ensuite en fonction de la montée en puissance de la production. L'usine pourra accueillir jusqu'à 100 personnes quand elle sera à sa pleine capacité. »
Article publié sur le site de Tecsol
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